Les moucherons…
Je vois un moucheron virevolter dans mes gogues.
Le moucheron, il se prend pas la tête, son but ici et maintenant : arpenter l’espace, voler dans tous les coins de mes chiottes, découvrir l’univers (de mes chiottes)
Il semble libre. Nous aussi on pourrait l’être.
En même temps, il est libéré de pas mal d’impératifs ou d’obligations dont on ne se cesse de se couvrir. Lui il s’en fout de pas trouver de travail, de sens à sa vie ou de chaussettes propres, la seule chose dont il à a se préoccuper c’est de bouffer.
De même qu’il s’en branle de l’augmentation de l’âge de départ à la retraite ou du prix de la vodka, de la calvitie ou de la rousse de la compta, point de dilemmes intérieurs, névroses et autres branlettes masochistes mentales.
Il peut découvrir le monde tranquillos, ‘i risque pas d’se faire allumer sur le parking par une bande de moucherons bourrés en sortant de discothèque.
Bon.
En même temps, j’avoue, il peut se faire éventrer par une saloperie d’araignée tout en ayant conscience de c’qui lui arrive.
C’est vrai qu’il a aussi de grandes chances de se faire becqueter par un oiseau ou de se faire éclater contre un mur voire même d’agoniser des heures aux côtés de ses semblables sur un de ces effroyables papiers tue-mouches de la mort.
Ouais finalement, ‘l’est pas forcément mieux lotis qu’nous…
Allez j’vais t’épargner tout ça va, j’te pisse dessus.